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EVANESCENCE
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20 juillet 2010

LA DEUXIEME NUIT

Hier encore j’ai eu du mal. Après avoir couché la puce dans notre lit, je suis allée m’affaler sur le canapé dans l’espoir que le sommeil vienne à me gagner. Rien à faire. Nous avons pris la TNT, mais il y a autant de navets à la télé que de chaînes.

Minuit, il est tant quand même de me mettre au lit. Je n’appréhende qu’une seule chose, c’est de ne pas trouver le sommeil comme ça a été le cas hier.

Ca y est, j’y suis. Elle est encore à mes côtés. C’est fou comme c’est très important pour elle de prendre ta place dans le lit. Elle dort paisiblement et me sent m’allonger. Elle me murmure un « bonne nuit maman » ensommeillé et retombe illico dans ses rêves. Un sourire apparaît sur mon visage, mais je sais qu’il ne reflète pas la joie.

Je sais que je ne vais pas réussir à dormir de suite. Autant m’assommer avec un bon livre pour que mon esprit ne soit pas encore torturé par ce qui nous arrive. Mais qu’est-ce qui nous arrive au juste ? Je ne sais pas mettre de cause à mon départ. Je sais que la seule peur de me retrouver encore en face de toi et de me demander comment est-ce que je vais faire pour être avec toi tout en t’ignorant. Et j’avoue que passer le reste des vacances dans ces conditions me faisait peur, alors oui, la fuite est plus facile.

Je décide de prendre le livre que tu m’as offert et d’en commencer la lecture. Je n’y comprends rien. Tu es encore dans mon esprit, je n’arrive pas à t’effacer c’est plus fort que moi. Je lis les 10 premières pages, mais je sais qu’il va falloir que je les relise une autre fois. Je le pose enfin sur la « table de nuit », éteins la lumière et m’allonge enfin. Je me retourne vers elle, pose ma main sur son bras et ferme les yeux. Je me tourne et me retourne, rien y fait.

Je repensais à ce que tu m’avais demandé dans la voiture juste avant que je ne claque la porte au nez : « Qu’est-ce que tu aimes chez moi ? » et je t’ai répondu « tout, sauf certains points de ton caractère. » et là, tu m’as énuméré les choses que tu avais changées pour moi physiquement et je sais que ce n’est pas vrai. Ce n’est pas pour moi que tu l’as fait, mais parce que tu aimais aussi ce que je mettais en évidence ou en valeur chez toi. C’est donc avant tout pour toi que tu l’as fait et non pour moi.

Et là, je me suis rendue à l’évidence que nous ne savons pas vivre ensemble. Nous ne savons pas prendre du temps ensemble et profiter de ce temps pour nous rendre heureux. Je suis de nature heureuse, joviale, fofolle et toi, toi ton humeur dépend de tout, il dépend du goût de ton café le matin, il dépend de la phrase que j’ai dite ou pas dite, il dépend de la nuit que tu as passé, il dépend de la réflexion que quelqu’un a bien pu te faire, il dépend de tes collègues et de celles qui ne t’ont pas accordé autant d’attention que ce que tu espérais… et la liste est malheureusement trop longue pour énumérer. Chaque prise de gueule a eu pour cause une histoire insignifiante, il faut se rendre à l’évidence : parce que j’ai rectifié une punition, parce que je n’ai pas su te féliciter ou t’encourager, parce que je n’ai pas éteint la lumière, parce que je t’ai encore demandé de laisser pousser tes cheveux… crois-tu vraiment que ce genre de source vaut la peine que l’on se prenne le melon ? Je n’en suis pas certaine. J’arrive à me demander si tu ne faisais pas exprès que cela part au clash entre nous afin que je décide de moi-même de te quitter.

Je me suis endormi sur ces pensées. Mon sommeil fut très agité et mon réveil comme une gifle en pleine gueule. Je sais que je t’aime, je le sais depuis le début que tu es l’homme de ma vie. Et je ne saurais l’expliquer, c’est comme ça.

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