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EVANESCENCE
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22 février 2011

JE VEUX RESTER UNE ENFANT

C’est hélas le triste constat de ma propre vie. Hier midi, comme une évidence qui me sautait au visage, j’étais en train de discuter avec des collègues un peu plus âgés que moi sur les joies de la maternité et des disciplines à mettre en œuvre pour donner dès le départ, de bonnes directions aux enfants. Et c’est vrai qu’en y regardant de plus près, les responsabilités que nous avons en tant que parents sont importantes, essentielles et que quoi que nous fassions, nous serons toujours responsable de nos enfants, même s’ils ont 30 ans.

Je sais que je suis relativement une bonne mère (bon, je dis « relativement » car je ne sais pas quel regard portent les autres sur mes qualités en tant que mère, mais je pense que je m’en sors plutôt pas mal), que je fais ce qu’il faut pour les enfants, mais je sais aussi que le poids de la responsabilité parentale m’étouffe un peu. Aussi bien que lorsque les enfants ne sont pas à la maison, je souffle, je respire et j’arrive à décompressé, chose qui n’est pas le cas quand ils son présents. Pourtant, quand ils ne sont pas là, je peux vous dire qu’ils me manquent, mais qu’est-ce que ça fait du bien !

Il y a aussi le fait que j’ai encore besoin d’être « paternée ». J’ai toujours vécu sous la protection de monpetitefilletriste père, je le voyais grand beau et fort, voire même indestructible, je n’ai jamais vu mon père plier, ni même pleurer (si, une fois, quand mon frère a eu son accident grave de moto), il s’est toujours débrouillé tout seul et sait tout faire : de la cuisine au bricolage, sans compter ces câlins que je recevais et les fois où il me prenait dans ses bras pour me réconforter parce que j’étais tombée. Oui, je sais, mon père c’était l’homme de ma vie.

Bien qu’aujourd’hui ma vision de lui a beaucoup changée (la vieillesse l’a beaucoup affaibli et j’ai peur aujourd’hui de ce que peut devenir le lendemain pour lui), je ressens toujours ce besoin de protection que je ne retrouve malheureusement pas chez Him. Je vis ma vie en tant que mère, en tant que femme, mais je me sens en perpétuel danger, insécurisée. Aussi bien que le soir, quand je monte me coucher seule, j’ai besoin de mettre la télé pour faire acte de présence et combler le vide du noir. Quand je suis seule à la maison, avec ou sans enfant, la télé est allumée, même si je ne la regarde pas !

Et je me rends compte qu’en fait, j’ai une peur panique d’être adulte. Je suis loin des miens et cela ne me rassure pas du tout. J’avais trouvé chez Sergent Major cette quiétude, du fait de sa force physique, de sa grandeur et, quelque part de sa ressemblance avec mon père, mais cela ne suffisait pas, car c’est moi qui gérais tout dans la maison, de Naomi aux factures, à l’entretien de la voiture jusqu’aux courses… Mais je savais aussi que nous repartirions un jour à la Réunion, chose qui est complètement exclus aujourd’hui avec Him du fait de la configuration particulière de notre famille et simplement du fait que je ne peux imposer à Him de couper les liens directs avec sa famille.

Mais la réflexion va beaucoup plus loin que cela, car ce n’est pas sans laisser de séquelles sur ma vie sociale.

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