PAPOTAGES & Co

Avec Elie, ce qui est formidable, c’est que, même après 3 ou 5 ans de séparation, nous avons toujours les mêmes intérêts elle et moi. Et, ce qui peut paraître dérisoire pour vous, nous aimons toutes les deux parler de trucs de fille.

Le premier jour où nous nous sommes vues, nous avons de suite comparé notre aspect physique.

• Voilà que je remonte la jupe ou déboutonne le pantalon pour montrer à l’autre le ventre que l’on n’a pas perdu suite à la dernière grossesse,

• voilà que nous parlons de notre activité sexuelle pour pouvoir la comparer et se rassurer sur le fait que finalement, ni elle ni moi ne sommes anormales,

• voilà que nous papotons sur les dernières fringues que nous avons acquis et qui nous cachent le gros bide d’après naissance de bébé,

• voilà que nous nous donnons tout plein d’astuces pour perdre du poids mais tout en sachant que ni l’une ni l’autre nous n’aurons la volonté ni même le temps de les exécuter,

• voilà que nous dialoguons sur le meilleur coiffeur au monde qui sait comment coiffer notre type de cheveux,

• voilà que nous comparons nos hommes afin de bien vérifier qu’ils ne sont pas des martiens venus d’ailleurs (oui parce qu’on a beau dire que les femmes sont compliquées, mais les hommes peuvent être parfois de vrais inconnus pour nous),

• voilà que nous parlons de nos différentes prises de gueules avec nos amoureux pour identifier si nous réagissons différemment ou si nous sommes folles toutes les deux,

• voilà que nous parlons de nos deux enfants respectifs (pour moi 2 et demi) avec tout l’amour d’une mère dans nos paroles et nos yeux pétillants de bonheur à l’évocation de nos schtroumfs et de leurs dernières frasques,

• voilà que nous essayons de lire dans l’avenir pour savoir ce que nous adviendrons dans 10 ans, quand nous serons toutes deux vieilles et fripées, mais toujours fraîches et pimpantes et avec encore beaucoup du reste de charme de notre jeunesse (oui je sais, l’espoir fait vivre), voilà que nous regrettons notre corps de jeune fille quand nous faisions encore du 36 dans nos jean’s…

Enfin, tout plein de sujets de discussion que nous n’arrivons pas à avoir avec une autre personne dans notre entourage et pour lesquels nous arrivons toutes les deux à nous comprendre.

Comments

[evanescence]

Music, je crois que nous avons la même façon de voir les choses et surtout d'apprécier la vie comme nous la voyons, avec les défauts pour lesquels nous souhaitons être rassurées. Superficiel certe, mais relativement nécessaire.

[music35]

Ben je crois que pour comprendre la chance que c'est de pouvoir parler de ces choses "égocentriques et superficielles", il faut avoir une vie qui empêche l'égocentrisme et cultive l'art de la nécessité, du besoin et de l'urgence permanente (surtout pour les autres): une vie de maman, quoi.
Du coup, parler avec une vraie amie de ses bourrelets et de ses seins qui pendent, mais qui n'empêchent pas d'avoir une vie sexuelle sur laquelle on se pose des questions après 10 ans de rapports avec le même partenaire (d'où, genre de dérive routinière où on ne sait plus comment on se place par rapport à la population générale), tout cela devient une vraie THERAPIE!
Désolée d'être, moi aussi, affreusement superficielle, vaniteuse et égocentrique... dans mes rêves les plus fous!

[lafemmedessteppe]

Ah oui, ces conversations qui n'en finissent jamais et qui semblent tout à fait superficielles... mais qui nous lient comme jamais !

[evanescence]

Aude terrienne, c'est sûr qu'il y a plus évolué comme conversation, mais qu'est-ce que c'est bon de pouvoir parler de choses complètement inutiles avec une copine qui a l'air de me comprendre comme si elle m'avait fait!
Et pour le demi enfant, en fait, il s'agit de mon beau-fils. il n'est à la maison qu'une semaine sur deux et donc je ne le vois qu'à temps partiel. Mais rassure toi, je le concidère comme étant mon fils à part entière. il n'y a pas de doute à avoir là dessus.

[music35]

C'est une chance que tu as, d'avoir une amitié comme ça qui perdure...
Moi ça me manque, ce genre de conversation, j'ai envie de partager tout cela et ne peux le faire avec personne: même si j'ai gardé des amies d'enfance, l'éloignement et les centres d'intérêt différents ont fait que nous ne pouvons plus parler de tout y compris des choses les plus intimes...
Ni même avec ma cousine du même âge, même histoire de chemins et choix de vie différents.
Heureusement qu'il y a le blog...